Un dimanche à la mexicaine de Mexico.
A la recherche d’un peu de calme, nous nous dirigeons vers Xochimilco (prononcez : tchotchimilco) où se trouvent des jardins flottants entièrement créés de la main de l’homme. Issus d’un empilement de végétaux et de boue dans les eaux du lac, ces jardins nourrissaient les Aztèques à raison de quatre récoltes par an. Ces bandes de terre accueillent encore aujourd’hui des horticultures et 180 km de canaux sont encore navigables. Des familles et des groupes d’amis en font leur sortie du dimanche, tout comme nous, avides de calme.
A bord de grandes trajineras (sorte de gondole) aux couleurs vives, les familles se détendent, mangent et s’amusent. Beaucoup de rires, provoqués par les blagues classiques du genre « je fais mine de te jeter à l’eau », ponctuent notre lente navigation.
D’autres trajinera, bondées de musiciens et de chanteurs, de vendeurs de fleurs ou de nourriture, abordent celles occupées par les familles. Verdure, clapotis, marimbas (chansons interprétées par nos musiciens flottants), et rires accompagnent notre flânerie nautique.
Bienheureux d’avoir goûté à un peu de tranquillité, nous décidons de trouver un autre lieu paisible pour l’après-midi. Direction le parc de Chapultepec, le plus grand parc de Mexico.
A la sortie du métro, nous prenons peur. Les vendeurs bonimenteurs cacophoniques sont eux aussi au rendez-vous !!! Et cette fois-ci, nous découvrons un accessoire indispensable à chaque famille : la laisse pour enfant … Si ! Et même qu’il y en a de toutes les couleurs. Ben si !
Courageux et déterminés, nous nous enfonçons dans la foule en espérant bien trouver un lieu qui ressemble à un parc. Nous optons alors pour un chemin à l’exact opposé des vendeurs d’accessoires insensés.
Enfin, nous débusquons une charmante petite place que je nommerais, « La place des amoureux et des poètes » ; quelques bancs investis par des amoureux qui … se bécotent sur les bancs publics. C’est donc notre place.
Non loin de là, quelques musiciens jouent et chantent pour leur propre plaisir, et le nôtre. Un climat doux et charmant nous invite à la rêverie. Cela sans compter les quelques écureuils gris qui gambadent en toute insouciance, ignorant le raffut lointain, les musiciens et les amoureux inoffensifs.
Ici, les amoureux se câlinent tendrement. Ils sont jeunes, parfois boutonneux et, pour certains, portent aussi les crêtes gélifiées de nos ados français. La mode djeun’s est la même que chez nous. Les amoureux sont les mêmes. Sûrement sont-ils émoustillés et frémissants.
Rappelez-vous !
L’endroit est bien trouvé. Nous savourons notre victoire sur la bruyantissime Mexico.
Aline